Prisonniers

Les prisons polonaises, comme celles du monde entier, sont des lieux où la vie quotidienne est régie par ses propres règles. Imaginez vivre derrière des murs, où l’espace est limité et où l’intimité devient un luxe. Les conditions de logement varient, mais les détenus doivent souvent partager une cellule avec d’autres. L’accès aux installations sanitaires et d’hygiène est un autre défi qui peut sembler évident pour le grand public, mais qui, dans les prisons, ne répond pas toujours aux attentes. L’état émotionnel, familial et psychologique des personnes privées de liberté est une question encore plus complexe. Le fait d’être coupé de sa famille et de ses proches, d’avoir des contacts limités avec le monde extérieur et de ne pas pouvoir participer à la vie quotidienne de ses proches peut entraîner des sentiments d’isolement, de solitude et de frustration. Certains peuvent souffrir de dépression ou d’anxiété et le soutien psychologique, bien que disponible, n’est pas toujours aussi intensif qu’il pourrait l’être. D’un autre côté, la vie en prison est aussi un moment de réflexion, d’apprentissage et de planification de l’avenir après la libération, ce qui, pour certains, devient une occasion de changement. Malgré les difficultés, de nombreux détenus tentent de trouver un aspect positif à leur situation en profitant des programmes de réinsertion, d’éducation ou de formation professionnelle disponibles.

Anciens détenus

Pour les anciens détenus, sortir de prison revient souvent à entrer dans un monde qui n’est plus le même que celui qu’ils ont laissé derrière eux. Après des années passées derrière des murs, ils peuvent éprouver des difficultés à naviguer dans la réalité qui a évolué, en particulier en ce qui concerne les avancées technologiques. Smartphones, médias sociaux, systèmes de paiement modernes – tout cela peut vous sembler étranger et accablant. En outre, nombre d’entre eux s’efforcent de renouer des liens familiaux qui se sont affaiblis au fil des ans, voire qui se sont complètement rompus. Les difficultés à trouver un emploi, le manque de compréhension de la part de la société et les sentiments d’isolement peuvent exacerber le sentiment d’être isolé du monde dans lequel on vivait auparavant. La confrontation avec une nouvelle réalité nécessite du temps, de la patience et du soutien, tant de la part des proches que des professionnels. Pour de nombreux ex-détenus, il devient crucial de trouver des points d’ancrage dans le nouveau monde, ainsi qu’un soutien pour faire face aux problèmes quotidiens qui peuvent désormais sembler totalement nouveaux. Le processus d’adaptation leur demande non seulement d’apprendre à utiliser les nouvelles technologies, mais aussi de se construire une nouvelle place dans la société, une tâche qui n’est pas facile, mais qui est réalisable avec l’aide adéquate.

NOUS AIDONS LES FAMILLES DES DÉTENUS

Pendant les 3 premiers mois suivant la date d’incarcération, sa famille peut compter sur l’aide de notre Fondation. Par membre de la famille, on entend le conjoint (époux), le concubin (cohabitant), les enfants, les frères et sœurs, les parents, les beaux-parents et les frères et sœurs du conjoint. La principale raison (outre l’incarcération elle-même) de l’assistance est la perte d’une partie du revenu et/ou le traumatisme causé par la rupture des liens familiaux. Pour en bénéficier, vous devez présenter un certificat d’incarcération et un document prouvant que vous êtes une famille, par exemple un acte de mariage, un acte de naissance (pour un couple cohabitant, il s’agira d’une copie des deux cartes d’identité avec la même adresse de résidence, un contrat de bail commun ou similaire). Les familles des détenus peuvent bénéficier d’un soutien juridique, d’un soutien psychologique et d’un conseiller professionnel, ainsi que d’un soutien matériel tel que des bons, des loyers subventionnés, des cours de formation professionnelle, des traitements médicaux ou des produits médicaux.

NOUS AIDONS LES PRISONNIERS

Pendant leur séjour dans l’unité pénitentiaire, les détenus peuvent bénéficier d’une aide sous la forme d’un colis d’hygiène ou de vêtements. Pour ce faire, notre Fondation doit recevoir une lettre du détenu avec cette demande, puis nous remplissons les documents par correspondance et préparons le colis.

nous aidons les anciens détenus

Au cours des trois premiers mois suivant leur sortie de prison ou de détention, les ex-détenus peuvent compter sur notre aide – pour plus de détails, veuillez consulter l’onglet Aide post-pénitentiaire.

Qu'est-ce que le Fonds de justice ?

Le Fonds d’aide aux victimes et d’assistance post-pénitentiaire a été créé en 2012 en plus du Fonds d’assistance post-pénitentiaire qui existait depuis 1997. La réforme de 2011 a établi, à partir du 1er janvier 2012, un catalogue des formes d’assistance post-pénitentiaire, les règles d’octroi et a conduit à la mise en place d’un réseau de centres d’assistance post-pénitentiaire dans toute la Pologne à partir de 2019. Entre 2023 et 2025, il y aura 32 centres dans 15 provinces, dont trois centres destinés uniquement aux femmes.

Les revenus du Fonds proviennent de :

  1. de la restitution et des avantages pécuniaires accordés par le tribunal ;
  2. des retenues s’élevant à 7 % de la rémunération due pour le travail des condamnés employés sur la base d’une recommandation d’emploi ou permettant au condamné d’effectuer un travail rémunéré dans le cadre d’un contrat de travail, d’un contrat de mandat, d’un contrat de travail spécifique, d’un contrat de débours ou sur toute autre base légale ;
  3. l’application de sanctions disciplinaires à l’encontre des détenus condamnés, consistant en une réduction de la part du salaire du détenu condamné, d’un maximum de 25 % et pour une durée maximale de 3 mois ;
  4. les héritages, les legs et les donations ;
  5. des subventions, des collectes et d’autres sources.

La juridiction qui a rendu la décision en première instance tient une comptabilité séparée des indemnités et prestations pécuniaires accordées au Fonds. Toute personne condamnée à verser une prestation au Fonds est sommée de s’exécuter dans un délai de 30 jours et, à défaut, une procédure d’exécution est engagée, conduite par un huissier de justice.

Les ressources du Fonds de justice sont consacrées aux activités suivantes :

  1. Assistance aux personnes qui ont été victimes d’un crime et à leurs proches, notamment par le biais d’une assistance médicale, psychologique, réadaptative, juridique et matérielle, fournie par : i. les entités non incluses dans le secteur des finances publiques et ne poursuivant pas de but lucratif, y compris les associations, les fondations, les organisations et les institutions (dans le cadre d’appels d’offres ouverts) ;
    ii. les entités du secteur des finances publiques (dans le cadre d’appels d’offres) ;
  2. une assistance psychologique aux témoins et à leurs proches ;
  3. la formation des organes chargés des procédures pénales et de leur personnel afin d’améliorer les compétences en matière de traitement des victimes de la criminalité et des témoins et de promouvoir des méthodes alternatives de résolution des conflits, en particulier la médiation dans les affaires familiales, les affaires de mineurs et les affaires pénales ;
  4. la mise en œuvre par les entités du secteur des finances publiques des tâches statutaires liées à la protection des intérêts des personnes lésées par la criminalité et des témoins, ainsi qu’à la détection et à la prévention de la criminalité et à l’élimination des conséquences d’un préjudice causé par la criminalité ;
  5. le financement de méthodes alternatives de résolution des conflits, en particulier la médiation dans les affaires familiales, juvéniles et pénales ;
  6. l’éducation à la prévention de la violence et de la criminalité, en particulier pour les officiers de police et les employés des unités d’enseignement et de soins de santé ;

l’assistance post-pénitentiaire aux personnes privées de liberté, libérées des prisons et des centres de détention, et à leurs proches, fournie par :

  1. les agents de probation professionnels ;
  2. L’administration pénitentiaire ;
  3. ONG.
  1. le soutien et le développement du système d’assistance aux victimes de la criminalité et aux témoins et de l’assistance post-pénitentiaire ;
  2. Promouvoir et soutenir les initiatives et les projets visant à améliorer la situation des personnes victimes de la criminalité et la réadaptation effective des personnes condamnées,
  3. entreprendre des projets éducatifs et d’information, notamment sur les causes et les conditions de la criminalité et sa prévention,
  4. couvrant les coûts liés à l’organisation et à la prestation de l’enseignement, des études de troisième cycle, des cours de formation continue et de la formation ;
  5. entreprendre, organiser et faire exécuter des travaux de recherche et de développement, et coopérer avec d’autres organismes dans ce domaine, sur la situation et les besoins des victimes de la criminalité, des témoins et des personnes condamnées, ainsi que sur les causes et les conditions de la criminalité et de sa prévention ;
  6. promouvoir le système d’assistance aux victimes de la criminalité et aux témoins ainsi que l’assistance post-pénitentiaire ;
  7. diffuser la connaissance des droits des personnes victimes de la criminalité et des méthodes alternatives de résolution des conflits, en particulier la médiation en matière familiale, juvénile et pénale ;
  8. des mesures de soutien aux familles menacées de dysfonctionnement, notamment en ce qui concerne la prévention et le traitement de la dépendance et de la codépendance et la résolution des conflits au sein de la famille.

FINANCEMENT :

Financé par le Fonds pour la justice, dont le responsable est le ministre de la Justice.

Tout le monde a droit à une chance

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